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Monabanque remporte la palme de meilleure banque française selon Forbes

Monabanq élue meilleure banque française par Forbes, c’est une petite révolution. Cette banque allie avec brio qualité de son service clients et prix attractifs. D’ailleurs, quels sont les critères de ce classement et quelles banques y figurent ? Faut-il y voir un avènement irrémédiable des banques en ligne sur les banques classiques ? Contrairement à beaucoup de néo-banques, Monabanq possède une gamme de produits variée.

Nouvelle consécration pour Monabanq

Monabanq élue meilleure banque française par Forbes en 2019, devant Orange Bank et Boursorma Banque. Pour réaliser ce classement, le magazine Forbes, en partenariat avec Statista, a sondé 40 000 personnes, dans 23 pays. Ces personnes étaient sollicitées pour donner leur avis à propos de leurs banque actuelle et précédente(s) sur les critères suivants : confiance, conditions générales et tarifaires, services à la clientèle, offres digitales et conseils financiers.

Si une carte bancaire haut de gamme comme la World Elite Mastercard a d’énormes avantages, l’offre de Monabanq possède aussi plusieurs atouts pour séduire une clientèle entrée-milieu de gamme : ouverture d’un compte bancaire sans conditions de revenus pour seulement 2 euros par mois, avec une carte Visa Classic (ou Visa Premier pour 5 euros par mois). Mais la prouesse de Monabanq est d’avoir été élue « Meilleur service clients » parmi les banques en ligne pour la quatrième année consécutive.

Car si les conditions tarifaires attractives de ces banques en ligne se valent, faire la différence, comme Monabanq, sur la qualité de son service clients s’avère nettement plus méritoire.

Monabanq désignée meilleure banque française par Forbes

Les tendances révélées par le classement Forbes

Sur les meilleures banques du classement, les 5 premières sont des banques en ligne ! Le Crédit Mutuel arrive en 6eme position. Seules 7 banques classiques (c’est à dire des banques historiques ou « physiques ») font partie de ce classement. Enfin, même s’il s’agit d’un classement de banques françaises, notons que 3 d’entre elles sont étrangères (Milleis Banque, ING et N26).

Le classement Forbes consacre donc l’avènement des banques en ligne dans le paysage bancaire français. Plusieurs raisons expliquent cet engouement. D’abord, des prix inférieurs à ceux pratiqués par les banques de détail classiques (en raison de l’absence de coûts liés à la gestion d’un réseau bancaire physique) pour ouvrir un compte et disposer d’une carte bancaire. Avec des services équivalents, voire parfois plus performants.

Ces banques digitales et faciles d’accès séduisent donc de nouveaux clients, de plus en plus jeunes.

Cependant, parmi les banques en ligne, il faut opérer une distinctions entre les émanations des banques classiques et les néo-banques. La seconde catégorie pratique également des prix bas. Mais les néo-banques, totalement mobiles, se démarquent encore plus des banques en ligne « première génération », en proposant des prestations nouvelles à leurs clients. Ainsi, ces derniers peuvent effectuer sans frais des opérations bancaires à l’étranger ou échanger des crypto-monnaies.

La prochaine étape pour les néo-banques consistera à proposer une offre globale à leurs clients : actuellement tournées principalement vers les particuliers, elles élargiront leur clientèle. Certaines ont déjà sauté le pas. N26 propose ainsi une carte et un compte business aux auto-entrepreneurs, Brex, des cartes de crédits pour les PME et les start-up.

Brex propose une carte de crédit spéciale start-up

Les raisons de l’ascension des néo-banques

Les banques en ligne ont donc créé un premier phénomène disruptif en cassant les prix, comme Ma French Bank, un compte bancaire à 2 euros par mois. Raisons pour lesquelles certaines ont été rachetées par les banques classiques (comme Boursorama par la Société Générale ou Fortuneo par le Crédit Mutuel Arkéa). D’autres banques classiques ont choisi de créer leurs propres banques en ligne.

Les néo-banques poursuivent dans cette voix, en proposant des tarifs de plus en plus bas à leurs clients. Ce qui explique leur croissance fulgurante. Ainsi, N26 se classe numéro 5 en France et numéro 1 en Italie.

Pour autant, malgré une réduction du nombre d’agences, le chant du cygne des banques classiques n’a pas encore sonné. Simplement, il y a un juste équilibre à trouver entre banques traditionnelles et néo-banques.

L’offre limitée des néo-banques

Les néo-banques concurrencent sérieusement leurs aînées dans le secteur de la banque de détail, visant une clientèle de particuliers, voire de professionnels. En revanche, elles ne constituent pas une menace insurmontable pour les banques classiques, qui conservent un avantage sur les métiers liés à l’asset management et au financement de projets (les plus grandes mannes de revenus de l’activité bancaire).

Si elles veulent croître, les néo-banques doivent étoffer leur gamme de produits et de services. Notamment avec des crédits immobiliers, des livrets bancaires et des assurance-vie. Or, pour proposer  des crédits immobiliers et des assurance-vie, une banque doit remplir certains critères légaux, notamment détenir suffisamment de fonds propres. La plupart des néo-banques ne sont donc pas prêtes de concurrencer les banques classiques dans ce secteur.

Cette mono-activité de banque de détail, couplée à des prix cassés pour attirer des clients, a une conséquence concrète : les néo-banques perdent pour l’instant de l’argent.

Lire également : La Banque Postale impose-t-elle des conditions abusives pour tout retrait de plus de 1500 euros ?

Les banques classiques sont toujours solides

Le manque d’expérience des néo-banques

Les néo-banques manquent d’expérience pour vendre certains produits ou services. Il existe des exceptions, comme Monabanq, élue meilleure banque française par Forbes.

Ainsi, dans les années 2000, lorsque les banques ont voulu vendre des assurance-vie, les premiers temps furent laborieux. Banquier ou assureur n’est pas le même métier. Ils requièrent chacun un savoir-faire différent, comme l’illustre la rémunération des fonds euros sur les contrats d’assurance-vie, toujours sensiblement meilleure chez les compagnies d’assurances que pour les banques.

Il faudra donc que les néo-banques apprennent à vendre de tels produits, mais surtout à les rendre autant, voire plus performants que ceux de la concurrence.

Un plafond de verre légal

Le principe du monopole bancaire en France oblige les banques à obtenir préalablement un agrément délivré par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Régulation (ACPR) pour pouvoir pratiquer certaines activités.

Ainsi, une banque de détail n’a pas forcément l’autorisation pour financer des projets ou réaliser des opération de crédit. En conséquence, de nombreuses néo-banques ou entreprises Fintech ne peuvent pas se développer en France.

À ce titre, on peut citer comme exemple Lending Club, dont l’activité principale est les prêts entre particuliers, rencontre un vif succès depuis sa création, malgré quelques déconvenues. Grâce à elle, certaines personnes trouvent des financements, alors que leur profil d’emprunteur ne leur permettrait le résultat dans une banque. Pourtant, Lending Club n’existe pas en France.

Monabanq, doublement méritoire

Monabanq élue meilleure banque française par Forbes, constitue donc une performance doublement méritoire.

D’abord pour la qualité de ses relations avec ses clients et ses prix compétitifs. Mais aussi parce qu’elle se démarque des autres néo-banques en vendant davantage de produits, notamment des assurance-vie. D’ailleurs, Monabanq va bientôt commercialiser des crédits immobiliers. Ce qui la rapproche donc davantage des banques en ligne appartenant aux banques classiques (et donc proposant les produits de leurs maisons-mères) que des néo-banques.

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